Protéger la mer, protéger Port Miou...

Publié le par jeanpaulcoste@free.fr

 

PRÉSENTATION DE L'ÉTUDE

L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DU NAUTISME.

UNE APPROCHE DU CYCLE DE VIE POUR UNE PLAISANCE BLEUE.

( JUIN 2009 - SECONDE ÉDITION )


"En septembre 2007, la Confédération européenne des industries nautiques (ECNI) publiait son premier rapport visant à  identifier et évaluer l’impact environnemental du nautisme. Cette première édition prenait en compte de manière détaillée les différentes sources de pollution d’un bateau de plaisance, notamment les émissions d’hydrocarbures et leur impact sur la qualité de l’eau et de l’air, l’évaluation et la gestion du bruit, et enfin la gestion des eaux usées. La première édition rappelait que près de 80% de la pollution marine est due aux activités terrestres et concluait que le nautisme et la plaisance plus particulièrement représentaient moins de 1% de la pollution touchant le milieu marin. Néanmoins, l’étude soulignait qu’un certain nombre d’améliorations étaient possibles afin d’alléger encore l’impact mineur du nautisme, grâce notamment aux professionnels du nautisme qui s’engageraient davantage dans l’information et le conseil auprès des pratiquants, en leur indiquant les bonnes pratiques et les produits respectueux de l’environnement.

Avec cette seconde édition, la Confédération européenne des industries nautiques (ECNI) a demandé à la même équipe d’experts indépendants d’élargir le champ d’étude de l’impact environnemental des activités nautiques. 

 

Cette seconde édition suit le cycle de vie du bateau de plaisance et cherche à identifier son impact environnemental à partir des phases de conception et de construction, d’utilisation, pour finir avec la question du traitement du bateau de plaisance hors d’usage.

Les données fournies dans la première édition ont également été revues et mises à jour. La méthode de travail est restée identique : elle s’appuie sur les études et les données publiées dans un effort de synthèse des nombreux travaux de recherche, jusque là sectoriels, réalisés sur les différents sujets touchant au nautisme.

La première partie de cette étude examine la conception du bateau de plaisance, les procédés de fabrication et leurs impacts sur l’environnement. La question du traitement du bateau de plaisance hors d’usage s’appuie sur les initiatives prises par l’industrie nautique dans différents pays européens ainsi qu’au Japon. Elle conduit à réfléchir à l’une des problématiques déterminantes pour le futur de l’industrie nautique, l’éco-conception des bateaux de plaisance. La deuxième partie de l’étude passe en revue les différents impacts environnementaux possibles qui sont liés à l’utilisation du bateau : les émissions d’hydrocarbures, le bruit, les eaux usées, les peintures anti-salissures (antifouling), les déchets, les fusées périmées, les dommages physiques à l’environnement et l’impact sur la ressource halieutique.

Enfin, l’étude s’attache à examiner l’impact environnemental des ports de plaisance, lors de la phase de création de ces infrastructures essentielles, durant les opérations de maintenance telles que le dragage, et dans leur fonctionnement à l’année."

L'étude complète est téléchargeable ici.

Quelques résultats :

...

Page 10

"Aujourd’hui, la pollution marine (mers et eaux côtières) est due pour 77% à des activités humaines terrestres, mais ces sources demeurent largement cachées. Il convient de combattre l’idée reçue selon laquelle la pollution marine provient en premier lieu des activités maritimes, et en particulier des bateaux de plaisance.

Pratiquées en bord de mer ou sur des lacs, les activités nautiques et notamment la plaisance sont parfois mises en cause car aisément visibles du grand public, notamment pendant la période estivale et dans les zones touristiques. La réalité montre toutefois que l’impact environnemental du nautisme est minime, représentant moins de 1% de la pollution marine totale."

...

Pages 10 et 11

"De par leur proximité avec la nature, les loisirs nautiques sont un vecteur essentiel dans la transmission d'une conscience environnementale et de l'importance de respecter et préserver le milieu aquatique et marin.

Les activités nautiques constituent un vecteur privilégié de sensibilisation aux problématiques environnementales en faisant découvrir et aimer les milieux naturels à un large public. Ces pratiques sont corollairement fortement dépendantes de la qualité de l’environnement, en particulier de l’environnement aquatique et marin. En considérant le faible impact environnemental des loisirs nautiques et leur influence positive sur la santé et la société, la pérennité et le développement durable du nautisme passent nécessairement par des mesures adéquates et nécessaires pour protéger le milieu naturel et lutter contre la pollution marine et aquatique."

...

 

REVENONS À PORT MIOU...

 

La calanque de Port Miou est une zone de mouillage léger, ce n'est pas un port dans lequel l'entretien des bateaux et la manipulation de produits toxiques risqueraient d'impacter l'environnement si des mesures de précaution n'étaient pas strictement respectées.

Et de fait, les analyses d'eau et de sédiment réalisées à Port Miou depuis de nombreuses années n'ont jamais mis en évidence de pollution liée aux plaisanciers.

Pourtant...

Le texte de l'Autorisation d'Occupation Temporaire de la calanque de Port Miou (délivrée pour une durée de 15 ans à compter du 1° janvier 2004) prévoit explicitement (d'après son article 1.4) une extinction du régime des AOT :

"Les emplacements libérés par le départ de l'occupant ou la vente du bateau devront être ré-affectés aux bateaux de passage.

Seules les transmissions aux conjoints sont autorisées".

 

Ce texte qui vise (peut être) à protéger la calanque de Port Miou, repose sur l'hypothèse implicite que les plaisanciers titulaires d'une Autorisation d'Occupation Temporaire représenteraient une menace pour l'environnement.

Cette hypothèse est tout simplement fausse... 

Le petit document que nous avons réalisé montre une autre réali et pointe d'autres responsabilités...

Publié dans actions

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article