RÉPONSE À L'ENQUÊTE PUBLIQUE POUR LE PARC

Publié le par jeanpaulcoste@free.fr

Pendant toute la durée de l’enquête publique concernant le Parc National des Calanques, le dossier sera accessible en ligne sur le site internet de la préfecture des Bouches du Rhône à l’adresse suivante : 
http://bouches-du-rhone.pref.gouv.fr 
On peut accéder directement aux documents à l'adresse : Parc national des Calanques : avis d'enquête publique
On trouvera, dans cette rubrique, l'ensemble des documents du dossier :

Je voudrais lancer ici une sorte d'AVURNAV quant au devenir de Port Miou tel qu'il se dessine, selon moi, à travers la terminologie de "vocations territoriales". Compte tenu du nombre assez conséquent de fichiers, je précise que les 2 fichiers auxquels il sera fait référence dans ce qui suit concernent la CHARTE DU PARC NATIONAL DES CALANQUES.  Ils sont dans le dossier d'enquête publique et accessibles directement ici sous les liens DOCUMENT 1 et  DOCUMENT 2.

 

VOCATIONS TERRITORIALES

 

Concernant  les différentes vocations de l’Aire Maritime Adjacente au cœur marin, le paragraphe 4.2.3 page 59 du DOCUMENT 1 précise :

"...La typologie des « vocations » en aire maritime adjacente est la même que celle 
du cœur marin...
On trouvera la description des orientations correspondantes, Partie 7 : 

« Orientations de protection, de mise en valeur et de développement durable 
en aire maritime adjacente au cœur 
» "

 

Sous ce titre, dans la partie 7 du DOCUMENT 2 à la page 133, sont rappelés :

--- la compétence première :

 " c'est l'État qui détient la compétence première, non seulement en matière de réglementation, mais aussi de  définition  et  mise  en  œuvre  des  politiques  publiques  d’organisation  des  usages "

--- les orientations :

" mieux  préserver,  voire  restaurer,  la biodiversité, les paysages et le patrimoine culturel des espaces marins délimités par l’Aire Maritime Adjacente "

--- l'engagement de la ville de Cassis à  "réduire l’artificialisation des espaces marins de la calanque de Port Miou" :  

Où il est question " d'optimiser  la  mise  en œuvre  des prescriptions  fixées  par  l’AOT "... et de " mettre en œuvre une gestion globale des mouillages, en cohérence avec la stratégie définie par l’Etat ..."

 

AOT DE PORT MIOU

 

Il n'est donc pas inutile de rappeler les prescriptions de l'AOT de la calanque de PORT MIOU.

 ARTICLE 1.4

" L'objectif de gestion de la calanque est d'arriver à une occupation réservée aux bateaux de passages...

...Les emplacements libérés par le départ de l'occupant ou la vente du bateau devront être réaffectés aux bateaux de passage. "

ARTICLE 3.1

" La durée de l'autorisation est fixée à 15 ans à compter du 1° janvier 2004 ".

 

Compte à rebours : il nous reste donc 7 ans à Port Miou sous la réglementation de l'actuelle AOT. 

 

ET APRÈS ?

 

On peut penser que la pression qui s'exercera dans le cadre du Parc National ne créera pas un contexte favorable à l'assouplissement de notre AOT.

D'autant plus que, d'ici là, dans 7 ans, les clubs de Port Miou auront été numériquement affaiblis par les départs successifs... et peut-être aussi par leur manque de clairvoyance et de combativité.

 

Ceux qui pensent que le Parc des Calanques ne se fera pas faute de financement risquent de se sentir un jour benêts d'avoir fait ce pari audacieux...

Pour une double raison :

- la première est qu'un nouveau Parc National peut se créer à financement global constant (en répartissant les financements actuels entre les différents parcs).

- la seconde est que le territoire de Port Miou est un enjeu financier colossal : imaginez la manne financière que représenteraient 300 mouillages en passagers à Port Miou (dans un contexte global de pénurie en places de mouillages).

Il est d'ailleurs instructif de se reporter à la "carte des vocations" qui stipule Port Miou comme zone à "vocation d'accueil et d'organisation de la fréquentation".

 

Ceux qui pensent que nous pourrons indéfiniment rester à Port Miou et même obtenir que Port Miou soit reconnu comme un véritable Port (avec électrification des pontons), ceux là sont irresponsables...

Et l'UNPMC, gravement défaillante de ne pas avoir promu le débat entre sociétaires, pour aboutir à un accord sur une charte des usages irréprochable. De ne pas avoir défendu, bec et ongles, que nos engagements constituaient la meilleure garantie de pérennité pour le site naturel de Port Miou

 

Pensons maintenant à l'avenir. C'est le moment où jamais  d'avoir une parole forte !

Le CNPM sur son site a eu le mérite de proposer un texte en 5 points, intéressants... Mais le point 3 doit être complété

Car il est fondamental que  :

 

Les clubs et usagers de Port Miou demandent que soit acté le principe de maintien de l’activité de plaisance comme activité de loisir et culturelle dans le secteur des calanques et que soit reconnue la VOCATION TERRITORIALE de Port Miou comme ZONE DE MOUILLAGE LÉGER PERMANENT.

 

Telle est, me semble-t'il, la revendication minimale que chacun pourrait inscrire dans le cadre de l'enquête publique. Ce point de vue n'engage que moi, mais vous pouvez exprimer ici le vôtre comme commentaire...

 


 

POST SCRIPTUM : 28 octobre 2011

Ci-dessous, le texte que j'ai imprimé et déposé ce matin en Mairie (à Marseille) comme contribution personnelle à l'enquête sur le Parc National des Calanques :

 

Les plaisanciers de la Calanque de Port Miou et leurs clubs ont apporté la preuve, depuis cinquante ans, qu'ils étaient les meilleurs défenseurs du site des calanques et de Port Miou : 

- ils ont été à l'origine (avec d'autres associations) de son classement en zone protégée, 

- ils ont régulièrement participé à l'entretien et au nettoyage de la calanque de Port Miou,

- ils ont promu l'utilisation de cuves de récupération des eaux noires sur les bateaux, 

- ils ont tenu à préserver le caractère naturel du site, 

- ils ont régulièrement fait procéder (par un laboratoire spécialisé) à des analyses de l'eau et des sédiments en différents points de la calanque.

Analyses qui ont démontré que la plaisance à Port Miou n'avait pas d'impact mesurable, la dégradation des eaux et des fonds étant pour une part essentielle liée à l'exploitation passée de la carrière, et pour une autre part d'origine externe : pollutions apportées par les vents et les courants.

 

Malheureusement, le conseil scientifique du GIP a été très approximatif sur cette question et ce sont des préjugés idéologiques qui ont prévalu. Pourtant, les vrais sujets d'inquiétude ne manquent pas :

- les rejets des égouts de l'agglomération Marseille Métropole (qui concernent plusieurs millions d'habitants) ont, évidemment, un effet infiniment plus dévastateur que les rejets éventuels de quelques dizaines de plaisanciers... Des recherches scientifiques indépendantes ont démontré que plus de 99% de la pollution maritime était d'origine terrestre.

- une autre question majeure à résoudre est liée aux risques de collisions des navires (comme l'a démontré un accident récent), question qui exigerait de mettre en oeuvre des mesures spécifiques.

- des entreprises de forages ont obtenu l'autorisation de faire des recherches de pétrole en Méditerranée alors qu'aucune réglementation internationale ne vient contrôler cette activité, faisant courir un risque grave aux côtes de Méditerranée.

 

Plutôt que de s'attaquer à ces risques majeurs de pollution et de dégradation des Calanques (et plus généralement de la Méditerranée), c'est tellement plus facile de mettre à l'index quelques plaisanciers que l'on fait passer pour des privilégiés !

 

De quoi s'agit-il concernant Port Miou dans le cadre de l'AOT actuelle et du projet de Parc National ??? 

Il s'agit de remplacer des bateaux amarrés à l'année par des bateaux de passage... C'est à dire de remplacer des plaisanciers qui viennent passer quelques heures sur leur bateau par des plaisanciers en transit, en général plus nombreux sur leur bateau, qui résident sur leur bateau le temps de leur congés,  sans être nécessairement convaincus de la nécessité d'adopter des règles de sauvegarde...

 

A l'évidence, l'enjeu n'est donc pas un enjeu de protection comme on voudrait le faire croire, c'est un enjeu financier.

Car les bateaux de passage rapportent beaucoup plus que les bateaux amarrés à l'année.

Et  l'hypocrisie des décisions concernant Port Miou  frise la complicité avec ces intérêts financiers.

 

Les plaisanciers de la Calanque de Port Miou et leurs clubs, majoritairement favorables à la création du Parc National, devront être consultés par les organes de gestion, être associés aux décisions, et cesser d'être les boucs émissaires de la sauvegarde des sites : ce qui nécessite que soit acté le principe du maintien de l’activité de plaisance comme activité de loisir et culturelle dans le secteur des calanques et que soit reconnue la VOCATION TERRITORIALE de Port Miou comme ZONE DE MOUILLAGE LÉGER PERMANENT.

 

Jean-Paul COSTE

 

 


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